L’huile de palme, le nouveau fléau

Je ne vais sûre­ment pas me faire que des amis avec cet article, mais tant pis. Tra­vaillant dans la bio­chi­mie, j’ai trou­vé qu’il peut être une bonne idée d’é­crire ce genre d’ar­ticles. Je ne suis payé par per­sonne, je n’ai aucun inté­rêt à être pour ou contre l’huile de palme, je donne sim­ple­ment mon avis de scien­ti­fique.

Je ne pré­tends pas être jour­na­liste scien­ti­fique, cet article sera donc écrit rela­ti­ve­ment rapi­de­ment et sur le fil de la pen­sée.

Je ne vais pas faire durer le sus­pense plus long­temps, de toute manière vu le titre de cet article vous l’au­rez déjà com­pris, l’huile de palme est à évi­ter au maxi­mum. Pour ne pas dire que c’est une merde sans nom.

Oui, l’huile de palme est uti­li­sée depuis des mil­lé­naires. Sauf qu’on ne parle pas d’huile de palme brute, mais d’huile de palme raf­fi­née par l’in­dus­triel.

Petit cours sur les acides gras

Il faut savoir que toute huile contient des acides gras satu­rés et insa­tu­rés. Les acides gras sont de longues chaines car­bon­nées, où les car­bones sont reliés par des liai­sons simples pour les satu­rés et en par­tie par des doubles liai­sons pour les insa­tu­rés. Voi­là un beau sché­ma tiré d’ici :

acide-gras-shema

Les liai­sons simples sont beau­coup plus solides que les doubles liai­sons, autre­ment dit, à une même tem­pé­ra­ture, un acide gras satu­ré sera solide tan­dis qu’un insa­tu­ré sera liquide. Il en est de même dans votre corps. C’est pour cela que les acides gras satu­rés sont mau­vais pour la san­té : ils deviennent solides, et bouchent vos artères, pro­vo­quant tout un tas de com­pli­ca­tions allant jus­qu’à la mort.

Vous avez sûre­ment enten­du que les omé­ga 6 ou 9 sont bons pour la san­té : qu’est-ce que cela signi­fie ? Sim­ple­ment que l’on est en pré­sence d’a­cides gras insa­tu­rés, le numé­ro de l’o­mé­ga cor­res­pon­dant à l’emplacement du pre­mier car­bone avec la double liai­son, en par­tant de l’ex­tré­mi­té. Si vous avez sui­vi, sur le sché­ma ci-des­sus, l’a­cide gras insa­tu­ré est un omé­ga 9, l’a­cide gras poly-insa­tu­ré est un omé­ga 6.

A quoi servent ces acides gras ? A beau­coup de choses, dont la plus impor­tante est sûre­ment de ser­vir de mem­branes à vos cel­lules. Vous com­pren­drez faci­le­ment pour­quoi ça pose pro­blème si vos mem­branes deviennent solides…

Pro tip en maga­sin : met­tez l’huile de cuis­son que vous vou­lez ache­ter au rayon frais : si elle dur­cit, ache­tez-en une autre. Et là vous vous dites : des fois l’huile est déjà dure dans son rayon ! Et ouais, on vous fait bouf­fer de la merde.

C’est bien joli tout ça, mais ça a quoi à voir avec l’huile de palme ?

Vous l’au­rez com­pris, l’huile de palme est extrê­ment riche en acides gras satu­rés, et donc mau­vais pour la san­té (mem­branes qui dur­cissent, artères bou­chées, mau­vais cho­les­té­rol…). Elle contient envi­ron 50% d’a­cides gras satu­rés, contre envi­ron 15% pour l’huile d’o­live par exemple…

Peu importe ce que l’on pour­ra vous dire pour van­ter les mérites de l’huile de palme, c’est l’une des huiles les plus mau­vaises qui existent pour la san­té. C’est prou­vé et connu depuis des années.

Pour­quoi donc les indus­triels en uti­lisent alors ? Parce que ça ne coute pas cher et qu’on peut en faire n’im­porte quoi. Elle est liquide à tem­pé­ra­ture ambiante, on peut l’hy­dro­gé­ner pour la rendre solide et en faire du beurre (l’hy­dro­gé­na­tion consis­tant à enle­ver les doubles liai­sons pour les trans­for­mer en simples liai­sons, his­toire que ça soit encore plus mau­vais pour le corps). Pour faire simple, elle peut rem­pla­cer qua­si­ment toutes les huiles et beurres. Elle ne coute rien à pro­duire, puis­qu’elle est pro­duite dans des pays pauvres, en détrui­sant la forêt (et toute la faune et la flore qui va avec, mais ça on s’en fout) pour plan­ter des pal­miers. C’est une énorme éco­no­mie pour l’in­dus­triel, au détri­mant de votre san­té.

Et encore, si l’huile de palme n’a­vait que ces incon­vé­nients ! Mais non, éga­le­ment l’huile de palme inhibe les récep­teurs de l’es­to­mac res­pon­sables du sen­ti­ment de satié­té, autre­ment dit, plus vous en man­gez, et moins vous êtes “rem­plis”. Cette huile vous fait donc gros­sir tout en consom­mant encore plus. Si Nutel­la uti­lise l’huile de palme comme ingré­dient prin­ci­pal, ce n’est pas pour rien. Pour infor­ma­tion, l’huile de col­za ne contient que 7% d’a­cides gras satu­rés et se paie le luxe d’être bonne pour la san­té…

Que faire ?

C’est simple : évi­tez au maxi­mum cette huile. Regar­dez les ingré­dients. Quelque fois le fabri­quant se cache d’u­ti­li­ser de l’huile de palme, vous ne trou­ve­rez que la men­tion “huile végé­tale”. Dans ce cas, évi­tez le pro­duit. Ce n’est pas grave d’en consom­mer de temps en temps, ce qu’il faut évi­ter, c’est une consom­ma­tion régu­lière. J’ai remar­qué que la grande majo­ri­té des pro­duits de grandes marques uti­lisent de l’huile de palme, sûre­ment pour aug­men­ter encore plus leurs marges. Pré­fé­rez les marques du maga­sin, sou­vent plus res­pec­tueuses (mais pas tou­jours). Aucun pro­duit n’a un besoin impé­ra­tif d’huile de palme.

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18 comments

  1. On peut aus­si déce­ler les pro­duits qui uti­lisent cette huile grâce au logo ou la men­tion de RSPO, un label soit disant bio/équitable pour l’huile de palme (faut pas se leur­rer c’est aus­si du crack), il est uti­li­sé par les grandes marques en géné­ral.

    Prendre le temps de regar­der les ingré­dients peut paraitre long au début mais on s’y fait vite :-)

  2. Ha oui, je n’a­vais pas pen­sé à ce logo : de l’hy­po­cri­sie totale. Comme si le pro­blème prio­ri­taire était le renou­vel­le­ment de la foret… Non, la prio­ri­té est (enfin devrait) la san­té humaine puis la forêt. “On vous empoi­sonne, mais c’est du poi­son renou­ve­lable !”

    C’est vrai qu’on s’y fait vite, sur­tout qu’à force on com­mence à connaître les pro­duits qui en ont/n’en ont pas. Et c’est là qu’on se rend compte que 90% des pro­duits indus­triels en ont…

  3. Et vous oubliez un autre effet autre­ment plus inté­res­sant que la seule éco­no­mie finan­cière, c’est l’im­pact poli­tique majeur que repré­sente l’u­sage de l’huile de palme.
    Vous ne voyez pas le concept ? Je peux vous accor­der que, direc­te­ment, cela ne semble pas être évident. Mais pour­tant, en y son­geant bien, qui consomme l’huile, et qui la pro­duit ? Comme tu l’as fort bien pré­ci­sé, ce sont les pays riches qui consomment l’huile pro­duite chez les pauvres. En quoi est-ce impor­tant poli­ti­que­ment par­lant ? Parce que nombre de régions entières sont aujourd’­hui tri­bu­taires de cette éco­no­mie déli­rante, et que si le pro­duc­teur local demande de rééva­luer ses prix, la socié­té en face a une menace simple : on coupe les vivres, on va voir ailleurs. Ce qui signi­fie lit­té­ra­le­ment la mort éco­no­mique pour des cen­taines de mil­liers de petites gens. Quand on pense à une socié­té qui dis­pa­raît, on oublie que ces sala­riés font tour­ner autour. Si les plan­ta­tions de palme fer­maient, ce serait toute l’é­co­no­mie qui cou­le­rait avec : com­mer­çants, indus­trie locale, ser­vice… Donc for­cé­ment, les poli­tiques font alors les quatre volon­tés des géants de l’a­groa­li­men­taire : faci­li­tés sur les règles du tra­vail (heures/salaires par exemple, licen­cie­ments, refus de prendre en compte les plaintes des sala­riés exploi­tés), sou­plesse sur les règles éco­lo­giques (pes­ti­cides, des­truc­tion de forêt, conver­sion de zones pro­té­gées en zones agri­coles…), sou­plesse dans les taxes (sup­pres­sion de taxes trop ennuyeuses, délais de paie­ments, impo­si­tion “confor­table” des expor­ta­teurs…)
    Quand on fait pro­duire à l’é­tran­ger de la sorte, on fait de ces pays nos vas­saux, mais même pas à notre béné­fice poli­tique direct, mais au béné­fice de la poli­tique des grands groupes. Si l’on cari­ca­ture… Nombre de pays sud amé­ri­cains arbo­rèrent l’é­toile rouge avec l’es­poir d’une révo­lu­tion, aujourd’­hui d’autres pays sont tenus d’ar­bo­rer des logos de grands groupes agros, parce qu’au même titre que l’URSS en son temps, leurs éco­no­mies sur­vivent “grâce” à eux.

  4. » Pro tip en maga­sin : met­tez l’huile de cuis­son que vous vou­lez ache­ter au rayon
    »f rais : si elle dur­cit, ache­tez-en une autre. Et là vous vous dites : des fois l’huile
    »est déjà dure dans son rayon ! Et ouais, on vous fait bouf­fer de la merde.

    Ça veut dire que tout ce qui est mar­ga­rine, c’est pas bon ? Et qu’il faut pri­vi­lé­gier les huiles liquides, comme l’huille de tour­ne­sol et l’huile d’olive en bou­teille ?

  5. @Le Hol­lan­dais Volant : Oui car­ré­ment ! Les mar­ga­rines sont des huiles hydro­gé­nées. Je vais pas me répé­ter, mais c’est donc de la bonne huile liquide avec des acides gras insa­tu­rés qu’on trans­forme en acides gras satu­rés, mau­vais pour le corps. Au choix vaut car­ré­ment mieux du vrai beurre, même s’il a envi­ron 45% de satu­rés, le beurre contient plein d’élé­ments (vita­mines etc) que les huiles hydro­gé­nées ne contiennent pas.
    Dans l’ordre du meilleur vers le pire :
    Huile végé­tale liquide > beurre/graisse ani­male > huile de palme > huile hydro­gé­née.

  6. En com­plé­ment de “jefais­peu­ra­la­foule”, j’a­vais lu sur le sujet que l’huile de palme est en effet et sur­tout au centre d’une guerre éco­no­mique nais­sante entre l’Eu­rope et l’Eu­rope. J’a­vais aus­si lu que le coup des acides gras est pas si tout noir ou tout blanc que décrit ici, selon “les spé­cia­listes”. J’ai retrou­vé vite fait deux sources (poten­tiel­le­ment par­tiales qui en parlent, mais en recou­pant d’autres, le dis­cours reste le même).
    Sur la notion éco­no­mique : http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-5447.html

    Sur la notion bio­chi­mique (idéee n°4) : http://www.cirad.fr/actualites/toutes-les-actualites/articles/2010/science/huile-de-palme-et-idees-recues

  7. @Mickael : Je ne vais pas par­ler ici de l’as­pect éco­no­mique ou éco­lo­giques, ça pose bien des pro­blèmes mais ce n’est pas mon domaine.
    Sur les notions bio­chi­mique au contraire, je peux appor­ter des pré­ci­sions. L’ar­ticle dit quand même pas mal d’â­ne­ries.
    — Qu’une huile soit hydro­gé­nées natu­rel­le­ment ou pas ne change rien : le pro­blème de l’hy­dro­gé­na­tion est qu’elle trans­forme les acides gras insa­tu­rés en acides gras satu­rés mau­vais pour la san­té. On passe de 50% en com­po­si­tion d’a­cides gras satu­rés à 70% ou plus.
    — Le beurre de cacao aus­si est mau­vais pour la san­té dans l’ab­so­lu, mais il y a deux nuances impor­tantes : on en mange en quan­ti­té bien infé­rieure à l’huile de palme que l’on retrouve presque par­tout ; et son point de fusion max est de 35°C, pour 42°C pour l’huile de palme. Avec un corps à 37°C, le beurre de cacao sera liquide, l’huile de palme solide, bou­chant ain­si les artères.
    — C’est bien la dose qui fait le poi­son, mais quand on en trouve par­tout, cette dose devient du poi­son, d’où la conclu­sion de mon article qu’on peut en man­ger, mais qu’il faut faire atten­tion, et que dans l’ab­so­lu l’é­vi­ter tota­le­ment ne peut qu’ap­por­ter du bien.
    — Concer­nant l’a­cide pal­mi­tique sur les tri­gly­cé­rides qui ne serait pas digé­ré, je pense que c’est une bêtise. On a des phos­pho­li­pases dans l’es­to­mac. Après peut être qu’on ne digère pas les 3 branches du gly­cé­ride, mais 1 ou 2 pose le même pro­blème.
    — “En outre, les rela­tions entre acides gras et obé­si­té ou acides gras et mala­dies car­dio-vas­cu­laires sont com­plexes, les résul­tats publiés sont sou­vent contra­dic­toires” > faux, il ne cite aucune source. Tout le monde est d’ac­cord sur ce point. Je peux don­ner des liens de tas de publi­ca­tions scien­ti­fique du maga­zine Nature par ex qui prouvent la dan­ge­ro­si­té des acides gras satu­rés. Pour résu­mer le pro­blème majeur pro­vient de la tem­pé­ra­ture de fusion, acide gras satu­ré = molé­cule très stable = plus d’éner­gie pour rendre cet acide gras liquide. L’éner­gie étant la cha­leur, cha­leur du corps par exemple. Il faut que les acides gras res­tent liquides. C’est résu­mé, mais l’i­dée est là.
    — L’huile de palme contient des vita­mines, oui, mais ce n’est pas un élé­ment exclu­sif, heu­reu­se­ment. Si un poi­son mor­tel contien­drait toutes les vita­mines, tu en man­ge­rais ?

  8. Toutes les mar­ga­rines ne sont peut être pas aus­si mau­vaise ?
    Au dos d’une boite de “St Hubert Omega3” je lis : Riche en omega3 : 5,3% (riche ? heu…) SANS huiles hydro­gé­nées, sans ajout de conser­va­teur. Puis dans la com­po­si­tion : Huiles végé­tale : 54%. Pour les 40 autre pour­cents par contre, c’est pas clai­re­ment pré­ci­sé…

  9. J’ai plu­sieurs ques­tions :
    — j’a­vais cru com­prendre que la mar­ga­rine, à l’o­ri­gine en tout cas, était à base d’huile miné­rale. N’est-ce pas le cas ? Et les huiles miné­rales sont donc “satu­rées” ? Ou est-ce que je mélange tout ?
    — en hiver, il arrive sou­vent que l’huile d’o­live soit en par­tie gelée, car sto­ckée au froid. Pour­tant, à ma connais­sance, cette huile n’est pas raf­fi­née, si ? Ou faut-il ache­ter une autre huile que celle d’o­live ?
    — serait-il envi­sa­geable de son­ger à un article sur les meilleures/pires huiles de cuis­son ? L’a­vis d’un bio­chi­miste neutre sur la ques­tion me parait hau­te­ment sou­hai­table, pour faire le tri dans tout ce qu’on peut lire. Per­son­nel­le­ment, j’en suis res­té au point que, si je sou­haite faire reve­nir des cour­gettes dans une poêle, il valait mieux uti­li­ser de l’huile d’o­live.

  10. Petite ques­tion. Quand sur une éti­quette, on voit dans la liste d’in­gré­dients “huile de palme non hydro­gé­née”, com­ment faut-il inter­pré­ter cela ? Moins mau­vais que l’huile de palme hydro­gé­née mais mau­vais quand même ? Ou on peut inter­pré­ter cela comme “pas mau­vais”, voire bon ? Mer­ci

  11. @hoper : Toutes les mar­ga­rines sont mau­vaises car hydro­gé­nées. On ne peut pas rendre le beurre plus “souple”, mais on peut rendre l’huile plus dur en l’hy­dro­gé­nant. Après je ne connais pas dans le détail le St Hubert, mais quoi­qu’il en soit, une bonne huile végé­tale est liquide au fri­go (et une excel­lente est tou­jours liquide au congel). Pour com­pa­rai­son, le beurre c’est 45% de satu­rés. Moi je sais que je me méfie des beurres mous, je pré­fère du bon vieux beurre en petite quan­ti­té.
    @lewu : Heu, les huiles miné­rales sont des hydro­car­bures (donc que des satu­rés). Nor­ma­le­ment on en fait du plas­tique, je savais pas qu’on pou­vait en man­ger oO
    Plus une huile est raf­fi­née, meilleure elle est (et plus chère aus­si). On retire à chaque fois un peu plus de satu­rés. L’huile d’o­live est très bonne pour la san­té, tu peux en man­ger. De manière géné­rale, plus le point de fusion de l’huile est bas, meilleure elle est. C’est rela­tif quoi. Une huile dure à 20°C, balance la, une huile dure au fri­go, c’est limite, une huile un peu dur­cie à ‑10°C c’est pas trop grave, elle fait par­tie des bonnes huiles, mais c’est vrai que si elle était encore par­fai­te­ment liquide elle serait encore meilleure. Mais bon le gain devient faible, c’est pas comme le rap­port huile d’o­live / huile de palme où là il n’y a pas pho­to.
    Concer­nant l’ar­ticle sur les meilleures/pires huiles, il n’y a pas besoin de faire un article, ce n’est pas com­pli­qué : les meilleures sont toutes les huiles végé­tales (or palme) du style col­za, olive… Ensuite à éga­li­té les matières grasses ani­males des pois­sons gras des mers froides (style sau­mon). Tout le reste est mau­vais pour la san­té : les huiles hydro­gé­nées, les matières grasses ani­males (mmmh les frites belges :D, beurre etc…), l’huile de palme. C’est pas com­pli­qué au final. Les huiles/beurres mau­vais sont pas for­cé­ment à pros­crire com­plè­te­ment (je pense au beurre sur­tout), mais à limi­ter (for­cé­ment ce sont les plus mau­vais pour la san­té qui sont les meilleurs dans l’as­siette :D).
    @Atari : Mani­pu­la­tion pour faire croire au consom­ma­teur que le pro­blème vient de l’hy­dro­gé­na­tion. Non, le vrai pro­blème reste l’huile de palme. L’huile de palme est mau­vaise, l’huile de palme hydro­gé­née l’est encore plus. Donc huile de palme = tu fuis !

    Sinon j’ai eu des retours par mails éga­le­ment, je vais rajou­ter quelques infos :
    — encore plus mau­vais que les satu­rés, ce sont les insa­tu­rés trans. Je ne vais pas ren­trer dans les détails, mais les acides gras insa­tu­rés peuvent être cis ou trans. Cis = clas­sique, les bons pour la san­té. Les trans, on en trouve heu­reu­se­ment très peu dans l’a­li­men­ta­tion natu­relle. Les trans sont majo­ri­tai­re­ment créés par l’hy­dro­gé­na­tion indus­trielle. On crée des doubles liai­sons, mais elles ne se mettent pas for­cé­ment dans le bon sens. Les trans sont car­ré­ment toxiques pour le corps. J’en parle, car sur les éti­quettes c’est par­fois indi­qué le taux d’a­cides gras trans.
    — Tous les acides gras qu’on mange ont en gros deux deve­nirs : soit ils
    subi­ront la béta oxy­da­tion pour don­ner de l’éner­gie via le cycle de
    Krebs (ici le point du fusion n’a pas d’im­pact), soit ils seront
    inté­grés aux mem­branes (qui sont toutes des mem­branes lipi­diques). Plus
    un acide gras a un point de fusion éle­vé (comme l’huile de palme et les
    graisses ani­males), plus il va rendre les mem­branes rigides, et poser
    tout un tas de com­pli­ca­tions indi­rectes (can­cer, aug­men­ta­tion de la
    pres­sion arté­rielle, rigi­di­fi­ca­tion des vais­seaux, etc.…) car la
    flui­di­té mem­bra­naire est essen­tielle à la vie cel­lu­laire. Les pro­blèmes cau­sés par l’huile de palme sont majo­ri­tai­re­ment indi­rects, mais sont de vrais pro­blèmes. Dans l’ar­ticle j’ai vou­lu faire simple, j’ai expli­qué que ça bou­chait les artères. C’est vrai, mais c’est loin d’être le seul pro­blème. C’est un (gros) fac­teur de risque, en plus des fac­teurs envi­ron­ne­men­taux (pol­lu­tion par ex), tabac, alcoo­lisme…
    — La tem­pé­ra­ture de fusion d’un acide gras ne dépend que de deux choses : la lon­gueur de la chaîne car­bon­née et les insa­tu­ra­tions.

  12. Atten­tion : les doubles liai­sons étant moins solides, les huiles riches en acides gras poly­in­sa­tu­rés se conservent moins long­temps (ça fait notam­ment des époxydes).
    C’est aus­si pour ça qu’il FAUT ABSOLUMENT ÉVITER l’huile de col­za pour la cuis­son !

  13. @1138 : Oui très bonne remarque, j’au­rais pu le pré­ci­ser je n’y ai pas pen­sé !

  14. Que de bêtises dans cet article ^^
    Il n’y a aucune preuve que les acides gras satu­rés soient mau­vais pour la san­té, et la logique même per­met de le prou­ver :
    La graisse des mam­mi­fères est consti­tuée à 95% d’a­cide gras satu­rés. C’est vrai­ment étrange alors de pen­ser qu’elle soit nocive non ? Les ani­maux car­ni­vores ont aus­si des artères (lol) alors pour­quoi mangent ils la graisse des autres ani­maux, sans finir malade ?
    De plus, tous les fruits acces­sibles à l’être humain, comme l’o­live, la coco, sont riches en acide gras satu­rés et pauvre en insa­tu­rés Omega6.
    Quels sont les seules sources très riches en insa­tu­rés omega6 ? Des sources nor­ma­le­ment INACCESSIBLES aux ani­maux. Conte­nu dans des graines de toute sorte et pas des­ti­né à l’a­li­men­ta­tion ani­male : col­za, tour­ne­sol, lin, soja, etc… toutes ces huiles ne sont acces­sibles qu’a­près de lourds trai­te­ments chi­miques.

    Conclu­sion : les acides gras satu­rés sont la source de graisse natu­rel à l’être humain. Les insa­tu­rés omaga6 ne sont pas, et n’ont jamais été, une source d’a­li­men­ta­tion pour les ani­maux (y com­pris les oiseaux).

  15. Salut Sébas­tien, en fait je me demande même si tu as lu l’ar­ticle.
    Aucune preuve ? Tu as enten­du par­ler de mala­dies car­dio-vas­cu­laires ? La deuxième cause de mor­ta­li­té chez l’Homme après le can­cer ? À ton avis, c’est cau­sé par quoi dans ce cas là ?
    Mon article se des­tine à l’Homme, pas à l’a­ni­mal car­ni­vore, à moins que tu me prouves que l’Homme soit un car­ni­vore ?
    L’huile de coco n’est pas non plus bonne pour la san­té, c’est encore un fruit de pal­mier. Et non, l’huile d’o­live fait par­tie des meilleures huiles pour la san­té et une des plus riches en acides gras insa­tu­rés, je t’in­vite à aller lire un peu wiki­pé­dia.
    Une des sources d’a­cides gras riches en insa­tu­rés est les pois­sons gras des mers froides, comme quoi c’est pas si inac­ces­sible que ça :)
    Et pour info on obtient de l’huile par pro­cé­dé méca­nique simple (typi­que­ment écra­se­ment), donc non, pas de trai­te­ments lourds chi­miques.

    Mais vrai­ment, au mieux vas lire la page wiki des acides gras, au pire va mettre les pieds dans une fac de bio­chi­mie ou voir un.e nutri­tion­niste. C’est même plus com­pli­qué que cela j’au­rais aus­si pu par­ler des acides gras cis (bons) et trans (mau­vais) que l’in­dus­triel aime bien mani­pu­ler éga­le­ment.

  16. A la vue de toutes les ane­ries qui sont dites ici, je pense qu’il est impor­tant de répondre.
    Reve­nu d’a­bord sur une affir­ma­tion de l’ar­ticle qui m’a bien fait rire. Tu affirmes que si les artères se bouchent, c’est parce que les graisses satu­rés sont solides. Tu as beau­coup d’i­ma­gi­na­tion, mais ça n’est pas du tout ce qu’il se passe. Pre­miè­re­ment c’est le cho­les­té­rol qui se dépose dans les artères, et le cho­les­té­rol n’est pas une graisse, c’est un “sté­rol” jus­te­ment. Il n’a rien à avoir avec le type de graisse que l’on mange. La défaillance pro­vient des lipo­pro­téines (tou­jours pas des graisses) LDL et HDL.

    Oui je sais qu’il y a des mala­dies car­dio­vas­cu­laires, mais quelle est le lien avec les graisses satu­rées ? Aucune récente étude n’ar­rive à prou­ver un lien entre les deux. La fable date des années 50 avec une étude com­plè­te­ment biai­sée. Aujourd’­hui ça n’est plus d’ac­tua­li­té.
    Et cela serait un comble que les graisses satu­rées soient res­pon­sables. Comme je l’ai dis la graisse des ani­maux est à majo­ri­té de la graisse satu­rée. Tous les ani­maux seraient malades et morts depuis long­temps ^^
    Pour info les homi­ni­dés mangent de la viande depuis 3 mil­lions d’an­nées, depuis la gla­cia­tion du cli­mat sur­ve­nue à la même époque (source : Yves Cop­pens et la paléon­to­lo­gie). Alors je ne me fais pas de sou­cis sur la non dan­ge­ro­si­té des graisses satu­rées.
    Pour les pois­sons, ce sont sur­tout des omega‑3. Moi je dénonce les omega‑6 toxiques pré­sent dans les huiles de graine.

    Ensuite tu m’as bien fait rire avec ton his­toire de pres­sage pour obte­nir de l’huile. C’est vrai pour l’o­live oui. Mais pour les graines, tu es très très loin de la réa­li­té. L’huile de col­za est extraite avec un sol­vant (Exane) avant d’être hydro­gé­née, raf­fi­née, etc… c’est du même niveau qu’une raf­fi­ne­rie de pétrole.
    Pour les dif­fé­rentes pro­por­tions de graisse dans les huiles, ya ce sché­ma inté­res­sant :
    https://s3.amazonaws.com/kajabi-storefronts-production/blogs/1049/images/L2nPubAQbWZ2bbJI13AC_LhZrKjX9QaSvbEDCJlxg_oil-comparison-chart.jpg

    Tu me demandes à quoi peut être du les mala­dies car­dio­vas­cu­laires, le dia­bete, etc… qui ont explo­sé au 20 ème siècle. Ben dans ce cas il faut regar­der ce qui a chan­gé au 20 ème siècle.
    Le chan­ge­ment le plus majeur, après le sucre, c’est la sub­sti­tu­tion du beurre par des huiles de graine (col­za, tour­ne­sol, palme) qu’ils mettent dans tous les pro­duits indus­triel. C’est par­tout et omni­pré­sent. Il y a main­te­nant des quan­ti­té d’omega6 impor­tante dans tous les pro­duits même là où il ne devrait jamais y en avoir. Ils ont rem­pla­cé le beurre.
    Et les ani­maux, au lieu d’être nour­rit nor­ma­le­ment avec de l’herbe, sont nour­ris avec du soja, du maïs, qui sont hyper riches en omega6 et ça modi­fie leur ratio de graisse saturé/insaturé… qui finissent dans notre assiette.

    Vous faites ce que vous vou­lez mais moi, j’é­vite à tout prix les omega6 (tour­ne­sol, soja, maïs, col­za, lin, sésame). Ca n’a jamais été dans l’a­li­men­ta­tion de l’être humain (et même des autres ani­maux).

  17. “bêtises”, “ane­ries”, t’as que ces mots à la bouche ma parole.
    Bien sûr que le sou­cis vient du cho­les­té­rol, mais tu le fais exprès ou pas ? Le cho­les­té­rol il vient d’où ? C’est pas une graisse les sté­rols peut être ?
    Évi­dem­ment que j’au­rais pu détailler à l’ex­trême mon article, mais le but n’est pas de recra­cher plu­sieurs cen­taines de pages de licence de bio­chi­mie et perdre tout le monde, le but est de faire de la vul­ga­ri­sa­tion scien­ti­fique pour être com­pris par le plus grand nombre. Donc bien sûr ça induit des rac­cour­cis. Mais ça n’empêche pas que le fond soit le même.
    Tu donnes l’exemple des ani­maux, per­son­nel­le­ment tu as peut être étu­dié le fonc­tion­ne­ment en détail des her­bi­vores et des car­ni­vores, mais moi non, je n’ai pas fait d’é­tudes vété­ri­naires, donc je me gar­de­rai bien de les com­pa­rer avec l’hu­main. De ce que je constate sim­ple­ment, ça fait bien long­temps que les ani­maux ne se bala­dant plus libre­ment, et la grosse majo­ri­té finit à l’a­bat­toir à 6 mois, donc ils ne sont pas vrai­ment concer­nés par des pro­blèmes car­diaques.
    “Pour info les homi­ni­dés mangent de la viande”
    Oui, cuite, ce qui nous dif­fé­ren­cie des car­ni­vores, qui la mangent crue. L’hu­main n’est pas un car­ni­vore.
    Si tu avais lu mon article, tu sau­rais qu’un ome­ga désigne une double liai­son. Donc qu’elle soit en posi­tion 3, 6 ou 9 ça change rien puisque le corps va décou­per cet acide gras à cet endroit. Donc dire que les ome­ga 6 sont “toxiques” au contraire des ome­ga 3 ça n’a aucun sens puisque l’a­cide gras ne va pas res­ter entier. Ren­seigne toi sur la beta oxy­da­tion, puis la voie des pen­toses phos­phate, et enfin le cycle de Krebs.
    Si ces mala­dies ont explo­sé au début du 20è siècle, c’est peut-être sim­ple­ment parce que la recherche a mis un nom sur ce pro­blème, tu crois pas ? Avant qu’on découvre le can­cer per­sonne ne mour­rait de can­cer hein…
    Pour­quoi les zones de France où l’on meurt le plus de mala­dies car­dio-vas­cu­laires sont les endroits où l’on consomme le plus de pro­duits ani­maux ? Nord Pas de Calais, Alsace ? Et celles où l’on en meurt le moins consomment des huiles végé­tales ? Pour­tour médi­ter­ra­néen ?

    Bref pour le reste de tes argu­ments (sophismes devrais-je dire), j’ai la flemme d’al­ler cher­cher sur pub­med et cie des articles scien­ti­fiques qui ne datent pas des années 50, j’en ai trop bouf­fé et de toute manière tu ne les lirais pro­ba­ble­ment pas puis­qu’en anglais.

    Mais ce que tu avances est à la limite de la més­in­for­ma­tion, donc je t’in­vite à ouvrir ton propre site, écrire ton propre article, mais arrê­ter de pol­luer le mien. Tu ne sou­haites clai­re­ment pas com­prendre com­ment cela fonc­tionne, mais tu campes sur tes appren­tis­sages qui viennent de je ne sais où, mais sûre­ment pas d’une fac de sciences. Donc mange du beurre, évite les ome­ga 6, mais sur­tout arrête d’é­crire ici, tes pro­chains mes­sages par­ti­ront direc­te­ment à la pou­belle, donc ne perds pas ton temps.

  18. Je suis pro­fane en la matière et com­prends sur­tout l’en­jeu éco­lo­gique que crée la culture des pal­miers ; par contre
    après quelques clics, je découvre que
    ‑l’OMS en Mai 2018 demande aux gou­ver­ne­ments de ban­nir les acides gras trans pro­duits indus­triel­le­ment et rap­pelle, je cite :“les régimes à teneur éle­vée en acides gras trans aug­mentent le risque de car­dio­pa­thie de 21 % et le risque de décès de 28 %”.
    — L’ANSES quant à elle, décrit les acides gras trans : “Les acides gras trans sont des acides gras insa­tu­rés, dont au moins une double liai­son est en posi­tion trans,
    contrai­re­ment aux acides gras insa­tu­rés syn­thé­ti­sés par l’organisme dont les doubles liai­sons sont en posi­tion cis”

    Je lis éga­le­ment que raf­fi­née, l’huile de palme contient 50% acide gras trans, mais équi­vaut un peu moins que ce qu’on retrouve dans le beurre (65% appa­rem­ment) et bien moins que la coco (90%)
    — donc j’en viens à décou­vrir et com­prendre qu’il fau­drait éga­le­ment ban­nir le beurre, qui est tout aus­si pire -
    Il sem­ble­rait éga­le­ment que raf­fi­née, l’huile de palme perdent qua­si­ment toutes ses ver­tues.
    De ce que j’ai lus sur les dif­fé­rents articles à des dates diverses, ces acides sont consi­dé­rés comme néfastes car favo­ri­sant le dépôt de cho­les­té­rol et donc aug­men­tant les mala­dies car­dio­vas­cu­laires.

    En finis­sant par consul­ter wiki­pé­dia (car aucun articles que j’ai consul­té de don­nait ses réfé­rences aux études), on a des liens directs sur de nom­breuses études mon­trant les effets accrus des mala­dies CV, éga­le­ment d’un risque plus éle­vé du can­cer du sein chez les femmes, un effet éga­le­ment sur les bébés (quand la mère enceinte puis allaite consomme trop d’AGT),
    etc…

    (la plu­part des études dates de moins de 20 ans)

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