Sous surveillance

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Je suis bien d’accord avec tout cela.

Sauf qu’il faut bien comprendre le but réel de cette loi renseignement. Peut-être divague-je, mais je suis bien sûr de moi.

Il y a la classe supérieure. Je n’entends pas là le cadre sup, mais celui qui a de réels privilèges, qui connait des personnes influentes, celui qui décide de la Loi, etc. Lui, actuellement, il a peur, très peur. Peur que la classe moyenne ne le renverse et prenne son pouvoir. Il n’y aura pas de coup d’État de la classe moyenne, la société nous ayant suffisamment formaté à l’individualisme et à la consommation. Chacun dispose de ces petits plaisirs réguliers, donc tout va bien. De plus, on n’est pas à plaindre, dans les pays pauvres blabla vous connaissez la chanson. Non, la crainte peut venir de la formation de petits groupes, qui prendraient peu à peu de l’ampleur. C’est dans cette optique là qu’est créée cette loi renseignement. Connaître la formation de ces groupes, susceptibles de renverser un jour le pouvoir mis en place. On peut effectivement parler de groupes terroristes de leur point de vue.

Quand à la classe populaire, n’en parlons pas. Ils sont nourris de la doctrine TF1 et consorts, sont inquiets de chômage, ils sont donc très facilement manipulables. Faites leur miroiter une augmentation de leur qualité de vie, ils vont suivront sans concession. Puis jetez-les quand vous n’avez plus besoin d’eux. Malheureusement je crois que la classe populaire est vouée à rester classe populaire… Un futur prof ne devrait pas dire cela, et je lutte contre, mais franchement, tous les efforts que vous pouvez faire pour les aider ne marchent qu’un temps, très court.

Bref, c’est très Orwellien tout cela, mais je pense que c’est la seule véritable raison de cette loi. Les milliers (millions ?) de gens dans la rue avec leur Charlie ont fait peur. Nous sommes le principal ennemi du pays des dirigeants. Nous ne sommes pas en guerre contre le monde islamique, il s’agit d’une fausse guerre. Ces djihadistes et compagnie sont le meilleur allié de nos dirigeants. Avec la technologie que nous avons, on pourrait régler le problème de manière assez rapide. Mais il est dans l’intérêt de nos chères dirigeants de maintenir un climat d’inquiétude, afin de donner un semblant d’impression de France unie, pour nous faire croire que nos dirigeants travaillent pour nous, pour notre bien. C’est juste faux. C’est terminé l’époque où l’on se faisait la guerre pour des frontières. Ce qui rythme notre monde n’est plus le territoire, mais l’argent. Et le seul moyen de gagner de l’argent est de faire partie de la classe (très) supérieure. Il est évident que cette même classe promulguant des lois, ils feront tout pour rester à leur place.

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One comment

  1. Bonjour.

    Tout d’abord, j’ai apprécié la lecture de ce billet d’humeur car il se révèle fort bien écrit surtout assez complet. Par de nombreux aspects, je le rejoins assez au titre qu’il mentionne quelque-chose que je m’échine à rabâcher, à savoir que la majorité de la population se contente de « vivre » et non de « réfléchir ». En effet, ne demandons surtout pas à tout le monde de faire preuve de conscience politique quand la première des consciences qu’a le peuple est de simplement vouloir être sous un toit et de manger à sa faim. C’est en cela que le populisme fonctionne: il s’adresse aux priorités des gens, et non à ce que les gens devraient aussi prendre en compte. Prenons les deux priorités actuelles qui sont le chômage et la sécurité. Que cela plaise ou non, l’attentat de Charlie a tant réveillé des consciences concernant la liberté d’expression, qu’éveillé les vieux discours sécuritaires où l’on revendique « plus de police pour se prémunir des attentats ». Le paradoxe est là: la peur éveille autant l’amour de la liberté, que l’amour de l’ordre.

    Là où je diverge fortement, c’est concernant la réaction des politiques concernant les manifestations de soutien à Charlie. Non: les politiques n’ont pas frémi une seule seconde, et encore moins craint une réaction populaire. Au contraire même d’ailleurs, ces mêmes politiques se sont empressés d’instrumentaliser cette horreur soit en défilant avec les anonymes pour se dire « nous sommes aussi pour la liberté d’expression », ou bien de ne pas défiler en disant « nous n’avons pas été invités, on voit à quoi pensent les politicards » (discours FN…). Donc non, ces manifestations n’ont été qu’un instant de l’histoire de l’année, et certainement pas un éveil des consciences collectives. La preuve en est l’abstention terrible aux dernières élections, tout comme la chute inexorable des ventes du journal… sans report sur d’autres journaux de quelque bord que ce soit. Lire Charlie a été une mode pour « revendiquer », comme l’on porterait un t shirt quelconque le temps d’un été.

    Qu’est-ce qui fait peur aux politiques? Nous? Certainement pas! Nous sommes des râleurs, des anonymes qui de temps en temps secouons un peu le cocotier histoire de dire que nous agissons, mais majoritairement c’est l’absence d’emprise sur la toile qui terrifie nos politiques. Ca n’a rien de nouveau, et la loi qui tente de passer actuellement n’a pas été créée après janvier.. mais bien avant. Soyons bien conscients de cela: la planification de la sécurité et de la censure sur le net n’est pas une nouveauté, c’est notre capacité à en parler qui la met fortement en avant, et rien d’autre.
    La grande et véritable terreur a commencé lors des premières cyberattaques à but militaire/politique date de 2007 avec l’attaque sur l’Estonie. Depuis, nombre d’exemples d’assauts massifs ont été mis dans les médias, et pour la plupart fomentées par des groupuscules dont l’attitude ne diffère guère du terrorisme classique. Anons, attaques sur les médias (France 24), c’est cela qui se révèle dangereux, car faute de compétence, d’expertise et surtout de moyens, les entreprises comme les structures d’état sont fragiles face à l’absence de visage des activistes du net.

    A qui la faute? Je crois que la candeur des passionnés du métier est un peu à blâmer, car elle pousse le curieux à s’interroger, à fouiner, mais c’est aussi une sorte de formation anarchique qui mène certains à s’armer et à agir, ceci en dépit de l’aspect généreux du départ. « Partageons les connaissances, devenons les maîtres de la technologie, soyons propriétaires de nos données… » etc. Discours plaisant, nécessaire même, à la problématique annexe que si l’on dispose d’une arme potentielle, tôt ou tard quelqu’un de mal intentionné s’en servira. Je ne dis évidemment pas qu’il y a une faute morale de la part des candides, juste qu’ils seraient avisés de réfléchir aux conséquences. Quand une faille est révélée au monde, quand des documents secrets sont diffusés sous prétexte de liberté, on perd de vue aussi qu’il n’y a pas que des bonnes âmes pour les scruter voire les exploiter. C’est tout le problème de l’homme: que va-t-il faire si on lui explique comment dominer son voisin…

    Il y a un exemple frappant me concernant: les anons s’étaient lancés dans une croisade contre la pédophilie, notamment en diffusant une liste de noms, menant alors à de potentielles cabales. Rapidement, la question s’est posée de savoir si nous voulons une justice de milice, ou bien une justice « légale », toute imparfaite qu’elle soit. Au surplus, les mêmes anons s’étaient donnés pour objectif d’attaquer les cartels mexicains… puis de se raviser en découvrant avec stupeur que les dits cartels payaient des techniciens très compétents, et que la menace d’un clavier n’est rien face à celle d’un fusil ou d’une mitraillette.

    Au nom de la liberté on va faire et dire des choses insensées, et ce dans les deux camps: les politiques en créant des carcans dangereux et liberticides, et de l’autre côté des actions désordonnées et tout aussi dangereuses. Je n’ai hélas pas de solution alternative, car je ne crois pas à la bonté universelle. Les intérêts des uns et des autres se confronteront toujours, qu’ils soient financiers, politiques, militaires, ou bien d’ordre plus religieux par exemple. Croire que le net est la solution est non seulement utopique, mais également enfantin. Le net EST un outil, ce qui sous-entend donc qu’on peut tout autant bâtir une magnifique bibliothèque à la gloire de la connaissance, qu’un centre de formation pour futurs intégristes de tout bord.

    Que faire? C’est tout le drame: la censure ne mène à rien, mais l’excès de liberté n’est pas plus sain vu le résultat. donc… si quelqu’un voit une solution viable, qu’il la donne, sous peine d’assister à de nouvelles attaques virtuelles, à la diffusion de contenus atroces, et en mesure de rétorsion à la destruction lente et inexorable de nos libertés sur la toile.

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