Adèle Haenel s’exprime après sa colère aux César : « Ce qu’ils ont fait, c’est nous renvoyer au silence »

L’ac­trice fran­çaise a réagi, auprès de « Media­part », au pal­ma­rès de la 45e céré­mo­nie César, qui a remis le prix de la meilleure réa­li­sa­tion à Roman Polans­ki, accu­sé de viol par plu­sieurs femmes.

Source : Adèle Hae­nel s’ex­prime après sa colère aux César : « Ce qu’ils ont fait, c’est nous ren­voyer au silence »

Hum, je ne suis pas vrai­ment d’accord. Les Césars sont là pour récom­pen­ser un tra­vail, pas pour juger des gens. Polans­ki peut avoir fait les pires hor­reurs, si ses films sont bons, il mérite d’être récom­pen­sé. C’est le tra­vail de la jus­tice après de prendre des mesures adé­quates s’il y a un pro­blème.
Je n’aime pas faire l’amalgame entre vie pri­vée et vie pro­fes­sion­nelle, on peut être un gros con et bien bos­ser.

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5 comments

  1. Ça serait vrai si l’ar­tiste ne met­tait pas dans ses films sa per­son­na­li­té et ce qu’il est au fond de lui.
    Hors les films reflètent néces­sai­re­ment la psy­cho­lo­gie du créa­teur. sinon tu n’est pas un artiste mais un robot.
    Je te conseille cet excellent article de Slate : https://www.slate.fr/story/156700/me-too-harvey-weinstein-woody-allen-roman-polanski (tra­duc­tion).

  2. Oulah !
    Ter­rain très glis­sant :
    — le mon­sieur se sous­trait à la jus­tice d’un pays qui l’a condam­né.
    — Émile Louis était sans doute un très bon chauf­feur de bus.
    — Ber­trand Can­tat est un très bon auteur-com­po­si­teur-inter­prète.

  3. Il est vrai que je n’ai vu aucun de ses films. Si ses films parlent de lui, effec­ti­ve­ment c’est un peu plus gênant, si non, je ne vois tou­jours pas le pro­blème.
    Behe­moth, seul Émile Louis me parle, mais s’il exis­tait un tro­phée du meilleur chauf­feur et qu’il était rem­por­té par ce der­nier, où est le pro­blème ?

  4. C’est un sujet et des ques­tions qui n’au­ront je pense jamais consen­sus.
    On peut tou­jours cher­cher des ana­lo­gies pour étayer la réflexion, mais ce n’est pas simple d’y répondre.

    - Si l’une des vic­times fai­sait par­tie de ta famille, est-ce que tu aurais le même dis­cours ? (simple ques­tion, sans juge­ment)
    — Ima­gine que tu apprends que le boulanger/boucher/coiffeur ou même un col­lègue chez qui tu va ou bosse depuis un cer­tain temps se révèle en fait un vio­leur, mais qu’il fait à côté du super bon bou­lot, com­ment tu réagi­rais ?
    on peut inclure dans la ques­tion qu’il a ou non été condam­né par la jus­tice, et a accom­pli la peine pré­vu au juge­ment.

    J’a­vais vu éga­le­ment comme argu­ment, sur la toile, que récom­pen­ser la réa­li­sa­tion du film, c’é­tait récom­pen­ser le réa­li­sa­teur lui-même (for­cé­ment) et donc, lui décer­ner un prix revient à cau­tion­ner — ou tout du moins fer­mer les yeux sur ses actes.

    ————–

    De mon point de vue, et du peu que j’ai sui­vi cette affaire, je n’ai pas fran­che­ment d’a­vis. Je viens de faire quelques recherches en plus, et bien qu’il soit consi­dé­ré comme fugi­tif par Inter­pol, il a néan­moins effec­tué la peine totale de pri­son pour laquelle il avait été condam­né.
    Sa vic­time dit éga­le­ment lui avoir par­don­né et demande l’ar­rêt ses pour­suites (le pro­cu­reur a esti­mé que sa peine était fina­le­ment trop courte — tout ceci avant 1980)

    D’un autre côté, avec #MeToo et une demande de plus en plus pres­sante (et légi­time) pour faire condam­ner les agres­seurs envers les femmes, on peut com­prendre que nom­breux refusent de voir cet homme récom­pen­sé.

    Bref, pas simple

  5. Je com­prends tout à fait qu’on soit en colère contre cette per­sonne pour le mal qu’elle a fait, que ce soit à nous même, à nos proches ou à des incon­nues.
    Je ne cau­tionne abso­lu­ment pas les hor­reurs qu’il a pu faire, bien sûr que je serais hyper éner­vé si j’é­tais concer­né par l’af­faire. Que Adèle quitte la salle, je le com­prends tout à fait, j’au­rais sûre­ment fait pareil. Mais ça reste une déci­sion per­son­nelle. On peut déci­der de boy­cot­ter ses films.
    Mais d’a­près moi c’est le tra­vail de la jus­tice de régler le pro­blème, pas les César en fait. Si ce gars est dan­ge­reux pour la socié­té, il faut l’ar­rê­ter, le juger. Mais actuel­le­ment il est libre, il faut donc le consi­dé­rer comme un citoyen clas­sique lamb­da. Et ce n’est abso­lu­ment pas le tra­vail des César de le juger cou­pable.

    Si mon bou­lan­ger est un excellent bou­lan­ger et vio­leur, j’ai le choix de ne plus y aller, c’est un gros [insé­rez une insulte ici], mais ça res­te­ra un bon bou­lan­ger, ça n’en­lève rien à ses qua­li­tés de bou­lan­ger.

    Polans­ki est aujourd’­hui un homme libre, si c’est un bon réa­li­sa­teur je ne vois pas pour­quoi on ne pour­rait pas le récom­pen­ser pour cela.

    Pour l’ar­gu­ment du réa­li­sa­teur, pareil ça me fait tiquer. Récom­pen­ser un réa­li­sa­teur, c’est récom­pen­ser un pro­fes­sion­nel sur des choses fac­tuelles, ses films. Sa vie per­so ne rentre tout sim­ple­ment pas en compte. Je fais vrai­ment la dis­tinc­tion vie perso/vie pro.

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