Les OGM, ça a bon goût

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Comme je suis lan­cé dans l’a­li­men­taire, j’ai­me­rais dire un mot sur les OGM. Enor­mé­ment de gens en sont contre, je pense par dés­in­for­ma­tion. Com­bien savent réel­le­ment ce que sont les OGM ?

Je vais vous dire un scoop : tout ce que vous man­gez contient des OGM. Abso­lu­ment tout.

Repre­nons la défi­ni­tion d’un OGM : Orga­nisme Géné­ti­que­ment Modi­fié. Un orga­nisme, un truc vivant, un légume, un fruit, un ani­mal même, qui est modi­fié géné­ti­que­ment. Cela signi­fie que ses gènes sont modi­fiés, autre­ment dit, son ADN.

La base de tout organisme : l’ADN

Tout le monde je pense sait ce qu’est l’ADN (acide désoxy­ri­bo­nu­cléique) : une molé­cule qui porte l’in­for­ma­tion géné­tique de l’or­ga­nisme. En résu­mé, c’est une double chaîne, très longue, consti­tuée prin­ci­pa­le­ment de sucre (le ribose, sorte de glu­cose). Sur chaque sucre est accro­ché une base. Il en existe 4, pour tous les êtres vivants de cette pla­nète (que ce soit un Homme, une patate, une rose, un chat ou un virus) : l’a­dé­nine, la thy­mine, la gua­nine et la cyto­sine (A, T, G et C). Toute notre infor­ma­tion géné­tique est sto­ckée dans l’ADN à l’aide de ces 4 bases. Ce qui fait qu’un chat ne res­semble pas à un chien, c’est sim­ple­ment l’ordre de ces bases. Quand on dit que l’ADN du chim­pan­zé est simi­laire à 99% avec celui de l’Homme, cela signi­fie que 99% de l’ADN du chim­pan­zé a le même ordre que l’ADN de l’Homme.

Pour infor­ma­tion, ces bases fonc­tionnent par série de 3. 3 bases cor­res­pon­dront à un acide ami­né en par­ti­cu­lier. On peut ain­si faire des chaînes de ces acides ami­nés, qui for­me­ront ni plus ni moins les pro­téines, que tout être vivant pos­sède.

Les OGM

Qu’est-ce qu’un OGM ? C’est un orga­nisme auquel on aura modi­fié cer­taines bases de l’ADN. On aura rem­pla­cé une gua­nine par une adé­nine par exemple, on aura sup­pri­mé une cyto­sine, ou au contraire on en aura rajou­té une. On peut agir sur une seule base, ou plu­sieurs, à plu­sieurs endroits. On peut faire ce que l’on veut. On peut agir sur une graine par ex, direc­te­ment en labo­ra­toire. Peut-on pour autant faire n’im­porte quoi ? Non, et je vais vous expli­quer pour­quoi.

Modi­fier l’ADN c’est bien beau, encore faut-il que ce soit viable. Autre­ment dit, il faut que ça pousse. C’est la nature qui a le der­nier mot. Si on fait une modi­fi­ca­tion, qu’on plante la graine, et que ça pousse, c’est que la nature a accep­té nos modi­fi­ca­tions. C’est que pour elle, c’est viable. Si la graine ne pousse pas, c’est qu’elle a été trop modi­fiée, la nature la refuse. Ca ne pous­se­ra pas, et ça cre­ve­ra même. On ne peut donc pas créer n’im­porte quoi.

Ce qu’on induit dans l’ADN s’ap­pelle une muta­tion géné­tique. Et les muta­tions géné­tiques arrivent tous les jours ! Si votre enfant n’est pas un clone de vous-même, c’est parce qu’il a subit des muta­tions géné­tiques. L’ADN a été bras­sé, mélan­gé, avec votre par­te­naire. Quand vous man­gez une clé­men­tine, vous man­gez ni plus ni moins qu’un croi­se­ment entre l’o­range douce et la man­da­rine. Si ça ne n’est pas un orga­nisme géné­ti­que­ment modi­fié, je ne sais pas ce que c’est ! Mais pas besoin d’al­ler cher­cher si loin, l’o­range ou la pomme la plus simple est géné­ti­que­ment modi­fiée, car elle subit des modi­fi­ca­tions ponc­tuelles de son code géné­tique. C’est la base de l’é­vo­lu­tion !

L’évolution

Qu’est-ce que l’é­vo­lu­tion, la théo­rie de Dar­win ? Si vous ne res­sem­blez plus au singe de la pré­his­toire, c’est que vous avez évo­lué. Et l’é­vo­lu­tion, ce n’est ni plus ni moins des modi­fi­ca­tions géné­tiques ponc­tuelles. Quand vous faites un enfant, du code géné­tique se perd, d’autre se crée. Quelque fois, du code impor­tant se perd, et vous pou­vez faire une fausse couche, ou un bébé qui peut rapi­de­ment mou­rir (la mort du nou­ris­son), ou un han­di­ca­pé, men­tal ou phy­sique. C’est ce bras­sage qui est à la base de l’é­vo­lu­tion. On n’y peut abso­lu­ment rien. Plus les géné­ra­tions sont rapides, plus cette évo­lu­tion est visible. Vous com­pre­nez sur­ement mieux main­te­nant pour­quoi autant de rats sont uti­li­sés en labo­ra­toire. On peut avoir des dizaines de géné­ra­tions en très peu de temps, quand un chat met­trait 6 mois, ou un Homme une quin­zaine d’an­nées. Ces modi­fi­ca­tions sont accep­tées par la nature, et sont même pro­vo­quées par cette der­nière. Avoir peur des OGM revient à avoir peur de son enfant ou de ses parents. Vous êtes vous même un OGM.

Ce n’est pas toxique

Man­ger des OGM, ce n’est pas toxique, et ça ne le sera jamais. Impos­sible de mou­rir ou de tom­ber malade à cause d’un légume OGM. Si vous avez sui­vi jus­qu’i­ci, vous avez com­pris qu’on ne modi­fie pas le légume qui a pous­sé, mais la graine, direc­te­ment sur son ADN. Autre­ment dit, aucun pro­duit chi­mique ou autre n’est uti­li­sé. Quand vous ava­lez un légume, votre esto­mac va sépa­rer chaque molé­cule des une des autres. Vous allez cou­per l’ADN, vous allez cou­per les pro­téines, etc. Vous n’al­lez pas digé­rer l’ADN entier tel quel, vous allez digé­rer les bases, vous allez digé­rer les acides ami­nés des pro­téines. Au final, peut importe l’ordre de ces bases/acides ami­nés, ils seront tous en vrac dans votre corps. Acides ami­nés qui seront réuti­li­sés pour votre propre ADN. Un OGM modi­fie l’ordre de ces bases, mais ne modi­fie pas ces bases. Votre corps n’a aucune idée de l’ordre ini­tial de ces bases, et s’en fiche com­plè­te­ment. Cela ne fait aucune dif­fé­rence entre un maïs natu­rel par exemple et un maïs OGM, tout sera digé­ré de la même manière. Aucun ADN n’a­git sur votre propre ADN, sinon on res­sem­ble­rait tous à des tomates. Vous pou­vez man­ger tous les OGM du monde, aucun ne fera muter votre propre ADN. Ce n’est pas en man­geant de l’ADN de tomate que l’on devient une tomate. Il ne faut pas confondre OGM et radio­ac­ti­vi­té, qui elle, induit des muta­tions sur votre ADN (et donc poten­tiel­le­ment des bras en plus ou je ne sais quoi d’autre).

Oui, mais…

…j’ai déjà enten­du dire qu’on met­tait du scor­pion dans les tomates pour les rendre plus rouge, ou autres trucs du genre. Déjà, un scor­pion, ce n’est pas rouge. Je ne sais pas si effec­ti­ve­ment on uti­lise du scor­pion pour rendre les tomates plus rouges (je pense que c’est une légende urbaine). Mais même si c’é­tait le cas, quel serait le pro­blème ? On n’au­rait pas arra­ché une pate au scor­pion pour la ren­trer de force dans la tomate, hein… Cela signi­fie­rait qu’on a uti­li­sé un mor­ceau d’ADN du scor­pion, qu’on aurait mis dans l’ADN de la tomate. La tomate ne pous­se­ra pas avec une tête de scor­pion, ce n’est pas viable, la nature ne ferait pas pous­ser cela… Mais ce mor­ceau d’ADN peut coder une pro­téine qui ren­drait effec­ti­ve­ment la tomate plus rouge. On a induit une modi­fi­ca­tion, qui aurait pu arri­ver de manière com­plè­te­ment aléa­toire et natu­relle. Mais encore une fois, je pense que c’est une conne­rie, rendre une tomate plus rouge revient à la peindre, elle doit être bien dégueu­lasse puisque pas mûre. Les OGM en labo coutent cher, on ne les uti­lise pas juste pour rendre les fruits et légumes plus jolis. Le but des OGM est décrit dans le para­graphe sui­vant.

Les OGM au secours de la population

Vous savez quoi ? Je vais même aller plus loin, en disant que les OGM sont bons pour la san­té, et sou­vent même meilleur que leurs homo­logues “natu­rels” (un OGM reste natu­rel). Pre­nez un légume quel­conque, qui peut être man­gé par je ne sais quel insecte. Com­ment allez-vous vous en pro­té­ger ? En balan­çant toute votre col­lec­tion d’in­sec­ti­cide. Insec­ti­cide qui se retrou­ve­ra impré­gné dans votre légume que vous man­ge­rez, insec­ti­cide qui se retrou­ve­ra dans la nappe phréa­tique, et donc l’eau que vous allez boire, etc… Un insec­ti­cide agit dans la majo­ri­té des cas sur votre propre ADN, ça reste toxique (un muta­gène). Uti­li­sez ce même légume, modi­fiez le pour qu’il soit natu­rel­le­ment pro­té­gé de cet insecte, et aucun insec­ti­cide ne sera à uti­li­ser. Ce légume sera bien meilleur pour la san­té. Il n’au­ra aucun effet néfaste, aus­si OGM soit-il.

Main­te­nant, pen­sez à un maïs. Je ne sais pas si vous le savez, mais un maïs demande énor­mé­ment d’eau et ne donne qu’un et unique épi de maïs. Un maïs OGM, c’est le même maïs, mais qui donne plu­sieurs épis de maïs, avec le même besoin en eau. Autre­ment dit, si vous pou­vez avoir 4 épis de maïs par tige, pour le même champ et la même quan­ti­té d’eau, vous pour­rez nour­rir 4x plus de per­sonnes. N’est-ce pas mer­veilleux ? Sachant que ce maïs aura stric­te­ment le même goût que son homo­logue, abso­lu­ment pas toxique pour le corps, et 4x moins cher ? Per­son­nel­le­ment si je devais m’in­quié­ter, je m’in­quiè­te­rai plus de voir l’é­vo­lu­tion de l’é­pi de maïs que de savoir qu’il en pousse plus d’un par tige.

Les vrais inconvénients des OGM

Tout n’est mal­heu­reu­se­ment pas rose avec les OGM. Si au niveau san­té il n’y a pas de risque, le vrai pro­blème vient des pol­lens et autres. Une plante OGM se répan­dra comme son homo­logue sau­vage. Les champs doivent donc être enca­drés, au risque de voir dis­pa­raitre la varié­té sans OGM. Ce n’est pas évident à faire, sur­tout quand des gens comme les verts viennent détruirent un champ, on est sûr qu’il se répan­dra. Le pro­blème se pose encore plus, quand les OGM sont uti­li­sés pour faire des médi­ca­ments, il ne faut sur­tout pas que ces plantes se répandent. Un der­nier incon­vé­nient est éthique. C’est un peu jouer à Dieu, effec­ti­ve­ment. Mais bon, si on y va comme ça, uti­li­ser un pré­ser­va­tif est aus­si jouer à Dieu, tout comme uti­li­ser un ordi­na­teur, ça ne pousse pas dans la terre. Bref, je pense qu’à un moment il faut évo­luer. Quoi qu’il en soit, et quoi qu’on en pense, c’est tout de même l’a­ve­nir, mais ça demande à être enca­dré.

Petite conclusion

J’es­père vous avoir fait décou­vrir la véri­té à pro­pos de ces OGM, que vous en aurez moins peur. Pour résu­mer, un OGM ne peut pas agir sur votre corps, d’un point de vue code géné­tique. Evi­dem­ment, vous pou­vez très bien faire pous­ser des fruits rem­plis de cya­nure si vous vou­lez (le noyau de l’a­bri­cot en est déjà plein), là ils seront toxiques, mais je vous jure que ce n’est pas le but des industriels/chercheurs, qui cherchent avant tout à nour­rir toute la popu­la­tion, qui est de plus en plus gran­dis­sante. Pour infor­ma­tion, le maïs en pho­to tout en haut est un maïs 100% natu­rel ;)

 

PS : je suis conscient que j’ai dit quelques anne­ries de sim­pli­fi­ca­tion, du genre les acides ami­nés uti­li­sés pour votre propre ADN. Ce sont des erreurs, mais mon but n’est pas de faire un cours de géné­tique com­plet et com­pli­qué, mais de com­prendre les bases. Déso­lé donc si un bio­chi­miste passe par là.

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26 comments

  1. Sym­pa comme article :-) et jolie pho­to !

    Je pense quand même que l’OGM et la thé­sau­ri­sa­tion des gènes ne sont pas la même chose, la pre­mière n’a pour but que d’a­mé­lio­rer nos condi­tions de vie alors que cette der­nières per­met de régu­ler la popu­la­tion et d’as­su­rer une diver­si­té géné­tique ce n’est donc pas pareil non ? :-/

    Comme tu le dis le pro­blème du pol­len est un risque donc pour­quoi ne pas pro­po­ser des germes cas­trées ?

    “ce n’est pas le but des industriels/chercheurs, qui cherchent avant tout à nour­rir toute la popu­la­tion”
    Mouais… n’ou­blions pas que cet argu­ment a été uti­li­sé par de grands indus­triels (ou semen­ciers je sais plus) en disant les OGM c’est le bien avec on va nour­rir l’A­frique ! Le pro­blème c’est qu’en­core aujourd’­hui il en est tou­jours rien en Afrique et que vu le prix de l’OGM c’est pas pour aujourd’­hui.

  2. J’a­voue que je connais pas vrai­ment les argu­ments des anti-OGM mis à part que ce n’est pas natu­rel et les risques de pro­pa­ga­tions, mais leur peur est-elle réel­le­ment qu’ils puissent pro­vo­quer des muta­tions chez les consom­ma­teurs ?!
    Le risque poten­tiel ne vien­drait pas de la diges­tion de cet ADN modi­fié, mais des chan­ge­ments phé­no­ty­piques qu’il pro­voque sur la graine : si elle devient toxique pour les insectes, ou que ceux-ci ne sou­haite plus la consom­mer, com­ment être cer­tain qu’elle n’au­ra pour­tant aucun effet sur l’Homme autre que le pro­duit d’une graine non modi­fiée ?
    On est bien d’ac­cord que l’u­ti­li­sa­tion de nom­breux pes­ti­cides et engrais chi­miques est tout aus­si (voire plus) dis­cu­table, mais on peut com­prendre les inquié­tudes de cer­tains du point de vue des OGM, même si le but des agro-indus­triels res­tent de vendre leurs graines dopées et donc aux risques sani­taires inexis­tants ou suf­fi­sam­ment dis­si­mu­lables.

    Mais à pro­pos des graines “cas­trées” de mon co-com­men­ta­teur, Mon­san­to détient un gène nom­mé “Ter­mi­na­tor” qui a ces effets (https://fr.wikipedia.org/wiki/Technologie_terminator), même si offi­ciel­le­ment, son uti­li­sa­tion semble pour le moment inter­dite. Par contre ici, leur objec­tif et bien loin d’un louable désir de pro­tec­tion de l’é­co­sys­tème mais reste pure­ment pécu­niaire : “Pas mal ce que je t’ai ven­du hein ? Bon bah si t’en veux encore tu peux pas replan­ter, mais j’en ai plein en stock que je peux te four­nir pour un prix modique (…ou pas)”

  3. @Maxime : Oui effec­ti­ve­ment ce n’est pas pareil. J’ai un peu mis dans le même panier indus­triels et cher­cheurs, en fait c’est une bêtise. Je vois plus le côté cher­cheur qu’in­dus­triel à mon tra­vail, du coup je parle plus de “l’ou­til OGM” que l’u­ti­li­sa­tion qui peut en être faite. Sur le papier, les OGM per­met­traient des choses mer­veilleuses, tous les cher­cheurs tra­vaillent dans ce sens. Mal­heu­reu­se­ment les cher­cheurs gagnent beau­coup moins que les indus­triels, ils ne doivent sûre­ment pas voir les mêmes avan­tages que les cher­cheurs. C’é­tait un peu uto­pique et naïf de ma part de pen­ser que les indus­triels sont tous gen­tils et veulent le bien des gens.
    Sinon pour te répondre : on ne peut pas pro­po­ser des gènes sté­rils, car on veut évi­dem­ment les mul­ti­plier à grande échelle. Si chaque graine devait sor­tir d’un labo, ça cou­te­rait très cher. Non, là, on en pro­duit quelques unes, et ça se mul­ti­plie natu­rel­le­ment. Impos­sible de les rendre sté­riles donc. Après, des socié­tés du genre Mon­san­to doivent sûre­ment les rendre sté­riles, pour un inté­rêt éco­no­mique : ain­si chaque année ils revendent leurs graines à un prix éle­vé, on est obli­gé de pas­ser par eux. Mon­san­to c’est le mal de toute manière.
    Concer­nant ton der­nier para­graphe sur l’A­frique, le pro­blème c’est que poten­tiel­le­ment on pour­rait nour­rir la Terre entière, sauf que y’a tou­jours des connards qui veulent gagner du fric, cf mon pre­mier para­graphe.
    @Mr Moi : Disons que les OGM doivent être bien enca­drés : pour ne pas se répandre d’a­bord, mais aus­si on devrait lais­ser le choix aux consom­ma­teurs. Je pense que leur peur prin­ci­pale vient du fait de voir les espèces “natu­relles” dis­pa­raitre, et il faut avouer que ça serait dom­mage.
    Concer­nant les risques poten­tiels qu’un pro­duit devienne toxique : évi­dem­ment il fau­drait faire des tests toxi­co­lo­giques, comme c’est le cas pour tous les autres den­rées ali­men­taires, c’est un faux pro­blème. C’est très facile et rapide comme test, il ne faut pas 10 ans. Mais sou­vent, on induit des gènes de resis­tance, c’est pas sim­ple­ment que c’est poi­son ou autre : sim­ple­ment la bes­tiole ne recon­nait plus son légume. Le légume ne devient pas for­cé­ment toxique. Ton pes­ti­cide est infi­ni­ment plus toxique de toute manière.
    Concer­nant ton der­nier para­graphe sur Mon­san­to, en fait tu avais déjà répon­du :/ J’ai pris dans l’ordre, j’au­rais du com­men­cer par tout lire !

    Comme sou­vent dans ces his­toires, ce n’est pas l’ou­til (les OGM) qui sont dan­ge­reux, mais l’u­ti­li­sa­tion qui en est faite. Les USA uti­lisent depuis des années des OGM pour un peu près tout d’ailleurs, jus­qu’à dans leur McDo.

  4. Si je puis me per­lettre une petite remarque, on ne peut pas per­mettre d’as­si­mi­ler les OGM et la théo­rie de l’é­vo­lu­tion : tous les êtres vivants subissent effec­ti­ve­ment des muta­tions en per­ma­nence (la qua­si-tota­li­té sans la moindre influence sur notre san­té d’ailleurs), ça ne fait cepen­dant pas de nous des OGM. les OGM sont des orga­nisme dont le génome (l’en­semble des gènes) a été modi­fier volon­tai­re­ment par l’homme, dans un but pré­cis, cela n’a rien de natu­rel. Le vrai dan­ger de cette pra­tique est l’at­teinte à la bio­di­ver­si­té qui en résulte.

    Autre chose : étant moi-même anti-OGM, je tient à signa­ler que pour beau­coup d’entre nous, le pro­blème ne vient pas des OGM en eux-mêmes (on ne risque effec­ti­ve­ment rien à consom­mer des pro­duits géné­ti­que­ment modi­fiés), mais de l’u­ti­li­sa­tion d’a­gents annexe, comme par exemple l’ex­po­si­tion au Round-up de Mon­san­to, et de l’o­mer­ta qui réside autour des effets réels de ces pro­duits.

  5. @Hurleloup : Le Roun­dup n’a pas été inter­dit ? C’est un des pires her­bi­cides qui existe, c’est un per­tur­ba­teur endo­cri­nien, j’ai tra­vaillé des­sus d’ailleurs. Mais je com­prends pas trop où tu veux en venir : jus­te­ment les OGM per­mettent d’é­vi­ter ce genre de pro­duit, ce ne sont pas les OGM qui sont en cause ici, tu dois être mal infor­mé. Et je vois pas ce qu’un her­bi­cide vien­drait faire dans les plan­ta­tions. Insec­ti­cides ok, mais her­bi­cide… On veut pas faire cre­ver ce qu’on plante… Bref j’ai pas du tout com­prendre ce que tu dis.
    Evi­dem­ment que les OGM ne sont pas natu­rels, mais dans le fond, c’est stric­te­ment la même chose. On induit des modi­fi­ca­tions qui auraient pu arri­ver ponc­tuel­le­ment. OGM signi­fiant Orga­nisme Géné­ti­que­ment Modi­fié, d’un point de vue strict, nous sommes modi­fiés géné­ti­que­ment, nous sommes des OGM. Après bien sur, on uti­lise le terme OGM pour ces ali­ments modi­fiés, ça coule de source. Mais c’est pour la bonne com­pré­hen­sion de l’ar­ticle.
    Edit : j’ai com­pris ce que tu expliques avec le Roun­dup, Mon­san­to induit des gènes de résis­tance au Roun­dup, pour trai­ter les champs sans faire cre­ver ce qu’on veut faire pous­ser. La vache je ne savais même pas… Evi­dem­ment c’est hor­rible, sur­tout quand on voit les effets du roun­dup sur l’homme (bien que l’ar­ticle wiki dise le contraire). Encore une fois, Mon­san­to c’est de la merde, et les OGM peuvent avoir de mau­vaises uti­li­sa­tions. Dans mon article, je parle de l’ou­til OGM, pas de l’u­ti­li­sa­tion qui en est faite. Si tout le monde était res­pec­tueux, ça serait génial les OGM.

  6. Notre ADN est en per­pé­tuelle muta­tion en effet, mais à ma connais­sance, le seul carac­tère nou­veau que ça pour­rait réel­le­ment pro­vo­quer sur une cel­lule, c’est de débri­der sa mul­ti­pli­ca­tion et de créer ce qu’on appelle com­mu­né­ment un can­cer. On ne va pas naitre brun et mou­rir blond parce qu’on est des “OGM”. Tan­dis que les OGM au sens strict (ou l’in­verse) sont modi­fiés de manière ciblé jus­te­ment pour que la semence ait de nou­velle pro­prié­tés. D’un point de vue lit­té­ral, okay, admet­tons, on est des OGM, mais d’un point de vue séman­tique, je rejoins Hur­le­loup

  7. Est ce qu’il y a une dif­fé­rence entre modi­fier un ADN dans une éprou­vette et faire de la sélec­tion et des croi­se­ments entre races de chien, lignés d’é­ta­lon, fleures… ?
    Pour moi c’est la même chose, ce qui vou­drait dire que les OGM existent depuis plu­sieurs mil­lé­naires (Je suis qua­si cer­tain que les Romains ou Grecs fai­saient déjà des croi­se­ments entre les ani­maux).

  8. @Seb : non, aucune ! Ca revient tou­jours à mani­pu­ler l’ADN.

  9. @Mr Moi : non, un can­cer “clas­sique” pro­vient du fait que les cel­lules ne meurent plus, en aucun cas leur ADN n’a été modi­fié. Toutes les cel­lules de notre corps ont le même ADN, que ça soit un oeil, de la peau, du cer­veau, du foie… Un can­cer peut être pro­vo­qué par une muta­tion, mais c’est très rare.
    On peut muter de façon ponc­tuelle, mais c’est très rare, les muta­tions dont je parle sont celles qui sur­viennent quand on fait un enfant. D’ailleurs tu parles toi-même de “semences”.

  10. @ Matro­nix : Si la cel­lule ne meurt plus, c’est parce que les garde-fous cen­sés empê­cher ceci sont deve­nus inef­fi­cace, et il me semble que c’est jus­te­ment pra­ti­que­ment tou­jours à cause de muta­tions mal pla­cées et non détec­tées par l’or­ga­nisme. Si on dit tou­jours de se méfier du Soleil du point de vue can­cer de la peau, c’est bien parce que les UV sont muta­gènes non ?
    Et d’ailleurs, au contraire, je ne vois pas ce que la muta­tion vient faire dans la concep­tion d’un enfant..? A ce moment il y a lieu un bras­sage géné­tique des deux par­te­naires : un chro­mo­some de chaque indi­vi­du pour for­mer les paires qui défi­ni­ront le génome de l’en­fant, mais pas une modi­fi­ca­tion des gènes (ou par­tie non codantes d’ailleurs) de ces chro­mo­somes.
    J’ai fait peu de géné­tique et mes cours de méiose/mitose remontent pas mal, mais je trouve ça louche ce que tu me dis là ^^

  11. Edit : *TILT* Je crois que je vois où je me suis plan­té. Les fameuses erreurs dont j’ai par­lé sont plus sou­vent la résul­tante d’une mau­vaise répli­ca­tion de l’ADN lors d’une divi­sion cel­lu­laire et non de muta­tions spon­ta­nées. Mea culpa j’ai dit un peu n’imp’ dans mon pre­mier para­graphe et dans le com­men­taire pré­cé­dent.
    Par contre j’ai tou­jours des doutes sur la concep­tion

  12. @Mr Moi : hmm bon repre­nons dans l’ordre. Quand je parle de muta­tions rares, je parle de muta­tions de notre propre corps, une dégé­né­res­cence de l’ADN, induite par le hasard. Nor­ma­le­ment l’ADN est cor­ri­gé, bla­bla on va pas ren­trer dans les détails. C’est un phé­no­mène super rare.
    Notre corps peut cepen­dant avoir tout un tas de muta­tions très faci­le­ment, par tout ce qui est can­cé­ri­gène par ex (donc insec­ti­cide, UV, radio­ac­ti­vi­té, bis­phé­nol, etc). Per­sonne n’est à l’a­bri de ça. Un OGM ne per­turbe rien du tout. Impos­sible de cho­per un can­cer en man­geant des OGM (évi­dem­ment, des OGM comes­tibles, genre le maïs).
    Bref si on omet les trucs cancérigènes/toxiques et cie, nor­ma­le­ment (y’au­ra tou­jours l’ex­cep­tion du contraire avec une mala­die X ou Y, mais je dis bien nor­ma­le­ment) notre ADN n’est pas modi­fié sur l’en­semble de notre vie. Tu as stric­te­ment le même ADN à 6 mois qu’à 40 ans. Dans la réa­li­té, c’est dif­fé­rent (pol­lu­tion, etc). Les muta­tions arrivent avec l’âge, c’est ce qui cause la mort de vieillesse.
    Donc les muta­tions qui font l’é­vo­lu­tion (on gran­dit, on perd des poils, le 6e doigt qui pousse pour le cla­vier d’or­di­na­teur, etc) n’ar­rivent qu’au moment de faire un bébé. Il y a des tas de muta­tions. Des fois elles ne changent rien, la plu­part des cas, le bébé va pou­voir gran­dir. Des fois ça touche des fonc­tions vitales, et ça cause au mieux des fausses couches, au pire la mort du bébé avant 2 ans. La sélec­tion natu­relle, en quelque sorte. C’est la théo­rie de l’é­vo­lu­tion (en par­tie) de Dar­win.
    J’es­père avoir été plus clair :/
    Edit : bon je viens de voir ton edit, c’est pas grave je poste quand même.

  13. @ Matro­nix : Ouais je crois que je vois ce que tu vou­lais dire : les “pro­grès” de l’é­vo­lu­tion ne se font pas à l’é­chelle de l’être humain, mais géné­ra­tion après géné­ra­tion, donc bébé après bébé.
    N’empêche, on est quand même par­ti d’une dis­cus­sion lexi­cale pour finir sur du Dar­win xD

  14. @Mr Moi : oui c’est pour ça que je par­lais dans l’ar­ticle des rats uti­li­sés en labo : ils se repro­duisent très vite, et per­mettent de pré­voir les effets d’un médi­ca­ments ou autre sur la des­cen­dance.
    N’empêche que Dar­win ça n’ex­plique pas tout. Quand on voit des fois des adap­ta­tions de folies de cer­tains ani­maux, on se dit que c’est impos­sible qu’elles soient toutes arri­vées par le hasard, et en même temps. En terme de sta­tis­tiques, ça se cal­cule, et c’est infime. D’où d’ailleurs beau­coup de scien­ti­fiques qui au final croient en Dieu, mal­gré qu’on puisse pen­ser le contraire. Je ne suis pas croyais, mais déjà rien que de voir comme le corps humain fonc­tionne, avec des tas de réac­tions en cas­cades et tout, on se dit qu’il est dif­fi­cile que tout ceci se soit mis en place au hasard… Moi je dis que ce sont les extra­ter­restres qui nous ont ame­né ici, on est tous des Sims en fait :p

  15. Juste un com­men­taire d’un phy­si­cien (donc, déso­lé si je n’y connais rien en bio) à pro­pos de “Ce n’est pas toxique”.
    On trouve sou­vent des plantes de la même famille dont cer­taines sont comes­tibles et d’autres sont toxiques. Si on modi­fie l’ADN “tra­di­tion­nel­le­ment” par croi­se­ment, ne peut-on pas obte­nir, en croi­sant une plante comes­tible avec une plante toxique, un hybride toxique ?
    Du coup, com­ment un OGM pour­rait-il ne *jamais* être toxique alors qu’un hybride “natu­rel” le peut ?

  16. @j‑c : si si, bien sur que ça le peut. Un OGM c’est super vague, moi je parle bien des OGM “ali­men­taires” : le maïs, les carottes, les tomates etc. Ce que je vou­lais dire c’est que ce n’est pas en modi­fiant une tomate saine qu’on en fera une tomate toxique. Dans l’ab­so­lu on peut sur­ement la rendre toxique, mais je vou­lais trans­mettre le mes­sage, à quel­qu’un qui ne connait rien aux OGM, que trans­for­mer un ali­ment ne le rend pas toxique. Je sais pas si tu vois l’i­dée. Ce n’est pas parce qu’un ali­ment est OGM qu’il est mau­vais, d’où mon uti­li­sa­tion du mot “toxique” mal employé, je suis d’ac­cord. C’est dif­fi­cile d’é­crire des articles pou­vant être com­pris par tous sans écrire des âne­ries, ou des choses pas assez pré­cises.

  17. Ayant fait mon TPE sur les OGM, je vais pou­voir en par­ler. Dans cer­tains cas, il y a eu des pro­blèmes sani­taires (dans le mais pour l’a­li­men­ta­tion des vaches, pré­sence de sub­stances can­cé­ri­gènes)
    Le véri­table pro­blème, c’est sur­tout le bre­vet du vivant et cette pri­va­ti­sa­tion de ce bien com­mun.

  18. En effet, le gros pro­blème avec des OGM c’est que ça se répand et force la nature à sélec­tion­ner des cham­pi­gnons utiles à la crois­sance des plantes ou encore à éli­mi­ner des insectes utiles pour le micro-éco­sys­tème d’une région en ce qui concerne les plantes.
    (sachant que la bio­di­ver­si­té c’est super impor­tant, vous voyez le topo)

    Modi­fier l’ADN d’un orga­nisme c’est pou­voir faire en sorte que cet orga­nisme puisse être plus grand ou résis­tant en lui incor­po­rant dans son ADN des gènes déjà exis­tants chez d’autres orga­nismes et donc ayants les pro­prié­tés vou­lues.
    Si c’est com­pa­tible, ça se déve­loppe, sinon non.

    En ce qui concerne Mont­san­to, mis à part avoir de très bons avo­cats bien oné­reux, c’est exac­te­ment la grosse boîte typique qui vend des pro­duits qui détruisent (lit­té­ra­le­ment tout) sauf (bien évi­dem­ment) les espèces qu’ils pro­duisent.

    Fina­le­ment, le plus dan­ge­reux ça reste quand même les magouilles poli­tiques et éco­no­miques qu’il y a der­rière, capables de payer des cher­cheur pour avoir des résul­tats assez biai­sés…

  19. Com­ment peut-on dire que les ogm ne sont pas dan­ge­reux pour la san­té ? Je peux te trou­ver du bio qui n est pas bon pour la sante (ex : amiante). Mélan­ger des gènes non ali­men­taire avec d’autre dans le but de les rendre résis­tant aux nui­sibles, ça te donne envie d’en consom­mer sans faire de test scien­ti­fique des­sus ? Quel cou­rage ! Non, oui au bas­se­ment géné­tique, non aux mani­pu­la­tions géné­tique par l’homme !

  20. @Anoname : Oui on met de l’a­miante dans la bouffe _ _’ En quoi c’est bio de l’a­miante, tu bouffes des cailloux toi ?
    Bon sinon je vais pas te répondre, tu prends même pas la peine de lire l’articles/les com­men­taires.

  21. Super article. Et les com­men­taires sont tout aus­si inter­es­sants !

  22. Un croi­se­ment entre deux espèces est une sorte de modi­fi­ca­tion géné­tique, mais il est dan­ge­reux de l’as­si­mi­ler aux méthodes actuelles de modi­fi­ca­tion géné­tique des plantes.

    Dans le pre­mier cas, les deux espèces doivent avoir une cer­taine com­pa­ti­bi­li­té (dic­tée par la nature comme tu l’ex­plique bien ex : ânesse + che­val = bar­dot).

    Rien a voir pour moi avec le “gref­fage” d’une par­tie d’ADN de bac­té­rie sur celui d’un maïs.

    Effec­ti­ve­ment sa fonc­tionne, mais la nature ne l’au­rais pas per­mis sans notre concours…

    Si je laisse mon ânesse et un éta­lon dans un champ, j’au­rais un bar­dot presque à coup sur, pas sûr que si je laisse une bac­té­rie et du maïs dans le même champ sa me donne une espèce résis­tante à la spi­rale…

    Je cite ici la défi­ni­tion d’un OGM trou­vé ici : http://www.infogm.org/-qu-est-ce-qu-un-ogm-

    “un OGM est « un orga­nisme, à l’exception des êtres humains, dont le maté­riel géné­tique a été modi­fié d’une manière qui ne s’effectue pas natu­rel­le­ment par mul­ti­pli­ca­tion et/ou par recom­bi­nai­son natu­relle »”

    Effec­ti­ve­ment les OGMs pro­mettent des avan­cées phé­no­mé­nales, mais comme avec toutes les tech­no­lo­gies humaines, ce sont les dérives qui sont dan­ge­reuses.

    Si les OGMs sont uti­li­sés à l’heure actuelle aux states et en Amé­rique au sens large c’est prin­ci­pa­le­ment pour le soja round’up rdy qui per­met aux agri­cul­teurs de pul­vé­ri­ser des tonnes d’in­sec­ti­cide du même nom sur leur champs, avec les effets que l’on connaît sur les nappes phréa­tiques et sur toute la chaîne ali­men­taire au final.

    Les graines ter­mi­na­tor per­met­trons à court terme d’é­li­mi­ner toute la diver­si­té des semis déte­nus par les agri­cul­teurs et de contrô­ler le mar­ché mon­dial des graines…

    Sans comp­ter qu’a­vec ses bre­vets sur le vivant mon­san­to sera en mesure d’at­ta­quer les agri­cul­teurs chez qui le pol­len (ogm) du voi­sin est venu pol­li­ni­ser un champ non ogm et lui deman­der de payer des royal­ties.

    Vu que tu n’é­tait pas au jus pour le round’up rdy je te met le lien vers un docu qui com­mence à dater mais qui plate bien le décor : Le monde selon Mon­san­to : https://www.youtube.com/watch?v=cVngG592xKU

    Si sa t’intéresses, tous les docus de cette jour­na­liste sont à voir abso­lu­ment.

  23. @ 6no :
    “Un croi­se­ment entre deux espèces est une sorte de modi­fi­ca­tion géné­tique, mais il est dan­ge­reux de l’assimiler aux méthodes actuelles de modi­fi­ca­tion géné­tique des plantes.[…]
    Effec­ti­ve­ment sa fonc­tionne, mais la nature ne l’aurais pas per­mis sans notre concours…”

    La manière de pro­cé­der est certes dif­fé­rente, mais le résul­tat est stric­te­ment le même. La nature peut très bien induire les mêmes modi­fi­ca­tions que celles faites en labo­ra­toire, on gagne juste du temps.

    “Si je laisse mon ânesse et un éta­lon dans un champ, j’aurais un bar­dot presque à coup sur, pas sûr que si je laisse une bac­té­rie et du maïs dans le même champ sa me donne une espèce résis­tante à la spi­rale…”

    Sauf que dans le cas de ton bar­dot il ne sera pas viable car sté­rile, tu n’au­ras donc pas créé une nou­velle espèce. Ta com­pa­rai­son est un peu foi­reuse car tu com­pares la repro­duc­tion sexuée et asexuée.

    Pour la suite, je suis bien d’ac­cord avec toi. Dans mon article je parle de l’ou­til, pas de l’u­ti­li­sa­tion poten­tiel­le­ment mau­vaise qui peut en être faite. Je parle en mon œil de scien­ti­fique, pas de com­mer­cial. Là c’est comme si tu dis qu’In­ter­net est mau­vais car on peut y trou­ver des pho­tos pédo­por­no… Les OGM sont pour moi une belle inven­tion, et une solu­tion pour lut­ter contre la faim. Après que des entre­prises pri­vées en tire des béné­fices, c’est un autre pro­blème…

  24. Et mer­ci pour le docu­men­taire je vais le regar­der !

  25. Je déterres un peu, mais ques­tion con : en quoi c’est un pro­blème que la varié­té natu­relle dis­pa­raisse ? Il y a pro­ba­ble­ment déjà des mil­liers de varié­tés natu­relles selon les régions, qui ont évo­luées, de nou­velles sont appa­rues et d’autres on dis­pa­rues par le hasard des muta­tions natu­relles.

    Du coup si la varié­té « humaine » s’avère pré­fé­rable en tout point, quel est le pro­blème ? Par contre si cette varié­té est inva­sive et détruit l’écosystème où la natu­relle évo­luait, là, d’accord, mais du coup à ce niveau la ques­tion de son béné­fice se pose (si le risque est trop grand, est-ce que ça vaut vrai­ment le coup de pro­fi­ter de ces béné­fices ? Peut-on résoudre le pro­blème du risque sans perdre les avan­tages ? Etc).

  26. J’i­ma­gine pour des ques­tions éthiques… Il est quand même dom­mage de perdre la varié­té natu­relle pour des ques­tions d’op­ti­mi­sa­tion.
    Mais dans l’ab­so­lu oui c’est pas un réel pro­blème.
    Après il doit nous man­quer aus­si des para­mètres j’i­ma­gine…

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